Éclairage : Comment faire un bon choix et au passage économiser de l’argent ?

Vous êtes soucieux (se) de réduire votre facture d’électricité liée à l’éclairage et en même temps contribuer à agir efficacement sur l’environnement. Peut-être que vous avez entendu parler des fameuses lampes économiques, de lampes durables, peu énergivores. Ou peut-être vous ne voyez aucun intérêt de les acheter et préférer la bonne vielle ampoule classique qui consomme beaucoup.

À cause de la multitude des lampes et technologies se trouvant sur le marché, lorsque vient le moment pour vous de vous lancer dans le choix de l’ampoule, en choisir une, c’est à peu près aussi facile que de construire une fusée et d’aller dans l’espace. En effet, cela peut devenir un vrai casse-tête.

Je parie pour la plupart d’entre vous que vous n’avez jamais pensé qu’en faisant le bon choix d’une ampoule, on peut réduire de façon significative sa facture d’électricité et économiser un peu d’argent au passage. En effet, il existe quelques critères à prendre en compte si vous voulez utiliser longtemps vos ampoules pour une consommation d’énergie moindre.

Cependant, nous comprenons tout à fait la frustration des uns et des autres lorsque vous achetez une ampoule et qu’à peine quelques semaines d’utilisation que l’investissement n’ait pas répondu à vos attentes.

Nous vous proposons dans cet article quelques bons conseils avant de vous lancer dans l’achat, nous aurons une idée du gain économique qui en résulte et verrons aussi que faire si une ampoule ne fonctionne plus.

Ce qu’il faut comprendre en premier

Il y a quand même quelques « notions » à connaître avant que vous ne deveniez expert (e). Tout d’abord, il existe trois (3) familles ou catégories de lampes :
– Les lampes à incandescence
– Les lampes fluorescentes
– Les lampes LED (diode électroluminescente)
Catégorie 1 : les lampes à incandescence
Les lampes à incandescence sont caractérisées à l’allumage d’une couleur qui tend du jaune à orange et il y en a deux classes : la lampe standard et les halogènes (basse tension et haute tension).
Les halogènes ont une meilleure efficacité comparée aux lampes standards qui sont appelées à disparaître. D’ailleurs dans l’Union européenne, une directive proscrit l’usage de ces derniers (lampe standard) en effet trop gourmand en énergie avec une durée de vie courte.

Catégorie 2 : les lampes fluorescentes
Là aussi, nous avons deux familles de lampes fluorescentes : les tubes fluorescents appelés à tort par tube à néon ainsi que les lampes fluocompactes. Les tubes fluorescents avec les variations de tension électrique dont les causes sont multiples, font qu’à un moment donné qu’elles finissent par sauter. Par contre les lampes fluocompactes sont enclins à supporter ces variations de tensions (donc un avantage net quant à leurs utilisations comparé aux tubes fluorescents).

Catégorie 3 : les LED
Ah oui les LED, les fameuses lampes d’avenir dont tout le monde ne cesse de nous vanter le mérite. Elles lient efficacité et confort, elles présentent une durée de vie longue. C’est la lampe la plus performante pour protéger l’environnement avec le moins d’empreinte carbone. Mais attention tout de même, certes, ce sont des lampes susceptibles de répondre à nos attentes, mais à l’heure actuelle beaucoup de LED présentent des défauts. L’idéal serait d’abord d’acheter une lampe de référence chez soi avant d’en acheter d’autres et une mauvaise expérience ne doit pas condamner à vos yeux la technologie dans son ensemble. Par ailleurs, toutes les LED ne sont pas compatibles aux variateurs d’où la nécessité de toujours bien vérifier sur l’emballage.
Maintenant, que vous avez les quelques « éclaircies » nécessaires, on peut passer à l’étape suivante qui consiste à examiner sur l’emballage de l’ampoule les critères de choix possibles.

Les critères déterminants à examiner sur l’emballage

Une fois en possession de l’emballage, vous verrez plusieurs informations qui vous paraîtront peut-être incompréhensibles. Mais pas de panique nous allons maintenant ensemble apprendre à les examiner.
Sur tous les emballages, les constructeurs ou les fabricants donnent les informations de la lampe relatives à sa durée de vie, le rendement lumineux (puissance et flux lumineux émis), sa température de couleur, le type de culot et éventuellement l’étiquette énergétique.

 La durée de vie de la lampe 

La durée de vie d’une lampe est toujours donnée en heure. Ainsi, vous verrez quelque chose comme 1000h, par exemple.
Pour la petite histoire, la durée de vie indiquée sur une lampe est la moyenne à partir de laquelle 50 % des lampes d’un même lot sont hors service. Ceci dit, certaines peuvent donc claquer plus tôt et d’autres plus tard.
Ce que nous disons va vous paraître peut être un peu contre-intuitive, mais selon les experts, si vous allumez et éteignez plus fréquemment votre lampe ça réduira sa durée de vie réelle et par contre elle sera plus longue si la lampe est éteinte moins souvent et reste allumer plus souvent.
Dans les lieux de passage et les pièces rarement éclairées, il vaut mieux choisir les lampes moins chères à l’achat.
Une idée de la durée de vie des types de lampes :
– Lampe incandescente classique : 1000 h ;
– Le spot halogène à basse tension : 2000 à 4 000 h ;
– Lampe fluocompacte : 6 000 à 12 000 h ;
– Tube fluorescent : 16 000 h à 20 000 h ;
– La lampe LED : 50 000 h à 100 000 h.

Le rendement lumineux

Le rendement lumineux, est un ratio entre le flux lumineux de la lampe exprimée en lumens (lm) et la puissance de la lampe exprimée en watts (W).
Ces deux expressions ou unité (lm et W) sont aussi distinctement visibles sur l’emballage.
Pour ce qui est de la puissance de la lampe, on est déjà tous habitués ou du moins tout le monde sait ce que c’est ou s’aurait la définir. C’est l’énergie électrique consommée par la lampe pour fournir une intensité lumineuse donnée ce qui n’est pas donc à confondre avec le flux lumineux qui est la quantité de lumière émise par seconde.
Quoi qu’il en soit, prêtez attention à ces deux paramètres. Par exemple une lampe à incandescente standard de 60 W présentant un flux lumineux de 700 lm a une efficacité de 11,7 lm/W. Pour le même flux lumineux, une lampe fluocompacte possède une puissance de 15 W alors que la puissance est quatre fois moindre. Son efficacité lumineuse est donc quatre fois plus élevée (46,7 lm/W).
En gros, une lampe qui éclaire 700 lm pour 15 W éclairera aussi mieux qu’une ampoule de 60 W pour le même flux lumineux. Cherchez toujours plus de lumens (lm) pour peu de watts (W).

La température de couleur 

C’est lorsque l’on parle de couleur chaude et de couleur froide. Ça se mesure en Kelvin. Vous pourriez voir sur l’emballage des indications comme 2700 K, 3 500 K, etc.
Attention, en kelvin, les couleurs froides sont plus élevées que les couleurs chaudes. Plus le nombre de Kelvin est élevé plus la couleur est froide (bleutée). C’est un peu comme quand le temps est nuageux. Plus le nombre de Kelvin est bas et plus la couleur est chaude (orange).
Tenez, avec la flamme d’une bougie par exemple, à sa base là où la température est la plus élevée, la couleur est bleue et elle est jaune, orange là où la température est moins basse.
Les experts ont montré que l’éclairage peut changer la manière dont vous percevez l’environnement autant psychologiquement que du point de vue de la perception de l’espace :
– La température basse tirant vers le rouge (2700 K) va baigner la pièce dans une lumière rappelant celle d’un bon feu de bois et créer un espace chaleureux propice à la détente.
– Un éclairage neutre-froid (4 000 K) réveillera votre attention et sera propice au travail par exemple.
Si vous voulez un éclairage chaud, choisissez une lampe basse maximum de 3700K et si vous voulez un éclairage plus froid pour votre cuisine, choisissez une température de couleur comprise entre 5300K et 7000K.

Le type de culot et étiquette énergétique :

Allez, tenez bon, nous y sommes presque. Maintenant que vous avez choisi votre ampoule, il ne reste plus qu’à voir si le culot que vous avez en main correspond bien au type de douille installée chez vous ou bien au système d’éclairage.
L’étiquette énergétique s’avère aussi utile, car elle mentionne l’efficacité de la lampe par un code couleur et une lettre partant de « A » pour la plus efficace et « G » la moins efficace. C’est un label qui se présente sous une forme comparable à celle des appareils électroménagers.
Entre nous, si vous avez une idée de l’ambiance lumineuse voulue pour votre pièce (la température de couleur) et vous connaissez l’efficacité souhaitée de votre lampe (se traduit aussi par le code couleur et la lettre), grâce au label énergétique, vous pouvez vous passer des autres critères. Cependant, sur certains emballages, vous ne trouverez pas de label énergétique.

La question de l’économie

Grâce à la durée de vie des lampes et de leurs faibles consommations énergétiques, les lampes fluocompactes et LED sont plus économiques. 

Revenons sur notre exemple de départ:

Lampe incandescente Puissance (W)60
Flux lumineux (lm)700
Durée (h)1000
Lampe fluocompacte Puissance (W)12
Flux lumineux (lm)700
Durée (h)16000

Par rapport à la durée de vie, il faut utiliser 16 lampes incandescentes pour atteindre la même durée de vie qu’une lampe fluocompacte. Bien que la lampe fluocompacte soit deux à trois fois plus chère et sur la base de l’investissement initiale au bout d’un certain temps avec cette dernière, vous parviendrez à réaliser des économies d’argent allant même jusqu’à récupérer votre investissement de départ.
En effet, cette économie se traduit par ce que vous auriez pu dépenser avec les lampes classiques (incandescentes) pour la même durée de vie qu’une fluocompacte par exemple.

Ce qu’il faut faire si une ampoule ne fonctionne plus

Le recyclage s’impose lorsqu’une lampe est hors d’usage. En effet, les LED sont des composants électroniques et les autres lampes comportent des constituants chimiques ayant un impact néfaste sur l’environnement.
Il ne faut pas non plus les casser et les jeter dans la poubelle, mais les rapporter auprès du distributeur, du fabricant. Il devrait normalement exister dans votre région ou ville des collectes spécialisées. Si toutefois, vous n’avez aucune des solutions proposées, penser à vous rapprocher auprès des autorités ou des personnes en charge de la question pour connaître les dispositions d’élimination appropriée.
Voilà, c’est tout. Enfin, prochainement ouvrez un peu plus l’œil lors de vos achats et surtout faite nous part de vos expériences si ces conseils vous ont été d’une utilité et n’hésitez pas à revenir pour revoir un conseil. de l’article.